Leader invaincu de la Premier League, Manchester Unitedaccueille la surprise de la première partie de saison en Angleterre, Sunderland, ce dimanche (16h) lors de la 19e journée. Un match que craint énormément Sir Ferguson : les Black Cats se sont fait une spécialité d'embêter les gros.
Le 26 décembre, Sir Alex Ferguson a la bonne habitude de recevoir un beau cadeau de Noël de la part de ses joueurs : une victoire. Depuis la création de la Premier League en 1992, Manchester United, leader invaincu du championnat cette saison, a remporté 13 de ses 16 matchs lors du Boxing Day. La réception dimanche de Sunderland (16h), surprise de cette première partie de saison, semble à première vue l'occasion idéale de respecter la tradition, d'autant que les Black Cats sont loin d'être les chats noirs des Red Devils. Ils ne se sont plus imposés à Old Trafford depuis 1968, soit 42 ans de longue disette.
Pourtant, le manager écossais n'en mène pas large à la veille de cette confrontation contre le sixième du classement. Sa mémoire lui rappelle deux souvenirs récents qui l'incitent à la prudence. En premier lieu, le match aller entre les deux clubs au mois d'octobre dernier. Au terme d'une rencontre dominée par Sunderland, son équipe, qui s'était toutefois présentée sans Rooney ni Berbatov au coup d'envoi, avait concédé le nul (0-0). "Je pense que nous avions été chanceux de ramener un point, a admis Ferguson cette semaine. C'est le match le plus dur que nous ayons eu à disputer à l'extérieur." Malmenés comme rarement, les Mancuniens n'avaient cadré qu'une seule frappe au Stadium of Light. Une misère.
Le meilleur ennemi d'Arsène Wenger garde également en tête la démonstration des joueurs de Steve Bruce sur la pelouse de Chelsea à la mi-novembre. Ils avaient réussi le match parfait pour venir infliger une déculottée aux Blues (0-3), pourtant leaders du championnat. "C'était l'une des performances les plus impressionnantes de la saison. Ils avaient été brillants et auraient pu gagner par six ou sept buts d'écart. Cela nous promet une rencontre particulièrement difficile."Les autres candidats au titre peuvent en témoigner. Cette saison à domicile, Sunderland a tenu en échec Arsenal (1-1) après y avoir fait tomber Manchester City (1-0) et ramené un nul de son déplacement à Tottenham (1-1), ainsi qu'àLiverpool (2-2).
Cette faculté à faire vaciller les gros bras de la Premier League a éveillé les ambitions de Steve Bruce, qui a évolué sous les ordres de Ferguson à United (1987-1996). Il ne cache plus ses envies d'Europe pour son club. "C'est l'objectif de tout le monde. Ce serait fantastique d'y arriver mais la seule chose dont je me méfie est d'en parler." Mesuré, le manager des Black Cats se souvient en effet que sa formation avait connu un terrible trou d'air la saison dernière (14 matches sans victoire) alors qu'elle occupait la huitième place du classement. Mais dans le Théâtre des rêves, où les Red Devils ont gagné 18 de leurs 20 derniers matches en championnat, l'endroit semble tout indiqué pour entretenir les espoirs les plus fous.
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